Gōjū-ryū

Le gōjū-ryū est une forme de karaté. Ce style est avec le Wado-ryu, le Shito-Ryu et le Shotokan, un des quatre styles majeurs de cet art martial.



Catégories :

Type de karaté - Karaté

Recherche sur Google Images :


Source image : staigulin.karate.free.fr
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • , la 1ère et unique association Goju ryu est fondée et présidée par... Maître Toguchi a légué à Maître Tamano son karaté -gi et sa ceinture... (source : goju.ryu.shoreikan.free)
  • Le Goju-Ryu est aujourd'hui un des styles de Karaté principaux et les ... déjà reconnu comme grand maître de Karaté des Ryu -kyu, style Naha-te, ... (source : karatevdt)
  • Le Goju-Ryu est resté à Okinawa un Karaté respectant les traditions utilisant des techniques de ... 7e dan de Karaté Goju- ryu et 7e dan de Kobudo de l'école de Maître... (source : zeneioshiro)

L'histoire du gōjū-ryū

Le gōjū-ryū (??? : , «force», , «souplesse» et ryū, «école» ou «style») est une forme de karaté. Ce style est avec le Wado-ryu, le Shito-Ryu et le Shotokan, un des quatre styles majeurs de cet art martial. Il a été initié par le maître Kanryo Higashionna (ou Higaonna) (1853 - 1915).

Le gōjū-ryū est issu de concepts du combat tirés :

Ce fut, néanmoins, Chojun Miyagi qui donna au style ses lettres de noblesse et en trouva le nom.


Les premiers pas[1]

Kanryō Higaonna

En 1877, Kanryo Higashionna a 24 ans. Ce fils d'un marchand de bois de chauffage, passionné d'arts martiaux, s'embarque pour Fuzhou dans la province de Fujian en Chine. Il passe plusieurs années là-bas consacrant le plus clair de son temps à étudier avec plusieurs professeurs d'arts martiaux chinois.

Un de ses premiers professeurs fut Ryoto, un professeur de kempo qui l'introduira auprès du maître de cet art Liu Liu Ko (quelquefois nommé aussi Ryu Ryuko, ce qui pourrait être en fait un surnom plutôt qu'un nom). On sait peu de chose sur Liu Liu Ko sinon qu'il était cordonnier et que Higashionna le citait comme quelqu'un d'extrêmement fort. Ce Maître enseignait une forme de boxe chinoise nommée le «style de la grue blanche».

En 1885 (?), Kanryo Higashionna retourne à Okinawa et reprend l'affaire familiale. Il débute aussi à enseigner les arts martiaux à Naha et dans les alentours. Il se distinguait dans son style par l'intégration à la fois de techniques go-jo (dur) et jū-no (souple) dans un dispositif unique. Il devint tellement inévitable que le nom Naha-te finit par être assimilé à son enseignement.

Higashionna (ou Higaonna) était réputé pour son puissant kata sanchin (voir les kata du gōjū-ryū). Les étudiants racontaient que le sol en bois devenait chaud par l'ancrage de ses pieds.

À sa mort, il laissera quelques rares disciples mais on compte parmi ceux-ci quelques-uns des maîtres les plus influents du karaté : Chōjun Miyagi, Kyoda Shigehatsu, Koki Shiroma et Higa Seiko.

L'arrivée du gōjū-ryū et du "karaté" au Japon[1]

Chōjun Miyagi

Chojun Miyagi est assurément le maître qui a jeté au Japon les bases du gōjū-ryū et du karaté généralement.

Il ouvrit son premier dojo, Okinawa Karate Jutsu Kenkyukai. Son style se différencie de celui de son maître par l'introduction de techniques respiratoires issues du ch'an chinois. Ce concept a été développé au Japon sous le nom bouddhique de zen.

La première démonstration publique de gōjū-ryū se déroula, peu de temps avant, en 1924 lors de la visite de Jigorō Kanō (fondateur du judo) à Okinawa. Maître Kano est séduit par la pratique de Chōjun Miyagi et fera plusieurs visites sur l'île d'Okinawa.

Chōjun Miyagi se mit alors à vouloir implanter le naha-te ou to-de , "la main de Naha" (puisque le nom de gōjū-ryū n'apparut que plus tard) au Japon ainsi qu'à le faire reconnaître comme étant une discipline «budo» tout comme le judo ou le kendo. Il rejoignait alors le projet que Gichin Funakoshi caressait depuis 1922 sans trop de réussite.

En 1928, Chojun Miyagi se rendit par conséquent à Kyōto pour y étudier la possibilité d'étendre le «karaté» en région centrale du Japon. Il y effectua de nombreuses démonstrations, surtout dans les universités. Mais devant l'accueil particulièrement réservé du public, il comprit que la démarche de Gichin Funakoshi et la sienne ne serait pas fort aisée vu le caractère hermétique de la culture martiale japonaise. La reconnaissance du karaté comme étant une discipline «bushido» ne dépendait, en fait, de l'acceptation du Dai Nippon Butokukai, organisme d'État japonais créé dans l'objectif de contrôler l'ensemble des arts martiaux du pays. Le gouvernement militariste japonais avait réuni à l'époque dans cet organisme l'ensemble des plus grands Maîtres des différentes disciplines du pays. Il attendait d'eux la formation des pratiquants au seul esprit «bushido», ainsi qu'à cet esprit uniquement.

En 1929, le Dai Nippon Butokukai organisa une grande démonstration d'arts martiaux pour célébrer l'avènement de l'empereur Shōwa. Chōjun Miyagi chargea un de ses meilleurs élèves, Jinan Shinzato, de le remplacer. Lors de cet événement, les Maîtres japonais particulièrement intéressés avaient demandé à Shinzato comment se nommait le nom de son école. Ce dernier répondit : anko-ryū, ce qui veut dire «l'école semi-dure». Quand il retourna à Okinawa, il raconta cette histoire à Chōjun Miyagi qui, fort amusé, décida d'appeler son style le gōjū-ryū : l'école (ryū) du dur (go) et du souple ().


L'essor

En 1935, Chojun Miyagi se présenta pour l'examen officiel de Maître Bushido devant ces mêmes autorités du Dai Nippon Butokukai. C'était la première fois qu'un Maître de karaté faisait cette démarche. Il obtint le titre de Kyōshi, le plus haut titre qui sera jamais donné à l'époque à un Maître de Karaté présentant cet examen.

Tout était prêt pour l'arrivée du maître gōjū-ryū qui allait faire prendre à ce style un essor invraiidentique : Gogen Yamaguchi

Yamaguchi fait partie des personnages les plus fascinants de l'histoire du karaté. Ses mouvements rapides et gracieux mais également sa position de combat préférée, Neko Ashi Dachi lui valurent le surnom de “chat”.

Les contributions du Maître Yamaguchi au dispositif Goju et au karaté généralement sont énormes. Sous sa direction, l'Mondial Karate-Do Goju-Kai Association (I. K. G. A) a vu le jour. Yamaguchi a, de même, introduit les Kata Taikyoku au dispositif Goju pour préparer ses nouveaux étudiants à aborder des katas plus avancés. Il a aussi combiné karaté et pratiques spirituelles en incorporant le Yoga et le Shinto dans le gōjū-ryū. Maître Gogen Yamaguchi, 10e Dan, peut être reconnu comme étant une véritable légende du karaté.


Les grandes caractéristiques [2]

Sanchin Dachi, la position "phare" du Goju

Le gojū est par conséquent un style de karaté assez respectant les traditions qui marie des techniques issues de différentes écoles chinoises (kempo mais également Bagua zhang (pakua chan) et grue blanche) mais aussi les bases ancestrales d'Okinawa. Caractérisé par des positions naturelles, il comprend des modes de frappes et des déplacements fréquemment circulaires, visant les points vitaux, le tout assorti de nombreuses techniques de projection et de luxation.

Le gōjū-ryū abonde d'exercices influencés par les méthodes du sud de la Chine : mêmes concepts techniques, même importance donnée au travail de l'énergie interne. Les postures sont stables et puissantes (sanchin dachi est la plus caractéristique du style), les coups de pieds bas seulement (principalement mæ-geri et kansetsu-geri), la respiration ventrale sonore, les déplacements courts et en demi-cercles. Les exercices respiratoires et le travail sur l'énergie interne sont issus des traditions bouddhiques du karaté et du yoga. Le gōjū-ryū peut former à ce titre un remarquable travail sur soi, alliant exercice physique, et relaxation.


Notes et références de l'article

  1. ab "L'histoire du Karate-Do - les grands maîtres et les styles" Kenji Tokistu, Ed. Em (2003)
  2. Le Karaté Goju-Ryu - Belgian Goju-Ryu Karatedo Organization [1]

Liens externes


Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C5%8Dj%C5%AB-ry%C5%AB.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 12/04/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu